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03.07.2013

Programme d’économies du canton : les organisations d’aide et de soins à domicile ASAD et leurs patients une nouvelle fois (gravement) touchés

Le canton réduit massivement ses contributions à la sécurité de la prise en charge et supprime sa participation à l’aide ménagère prescrite par le médecin. L’Association cantonale bernoise d’aide et de soins à domicile s’attend à des lacunes dans la prise en charge si ces réductions sont réalisées dans l’ensemble du canton. En 2012 déjà, les organisations d’ASAD et leurs patients ont vu les contributions cantonales dans leur secteur amputées de 20 pourcent en dépit du fait que les services d’ASAD ne représentent que deux pourcent des coûts de la santé du canton de Berne. C’est grâce aux services d’ASAD que le canton a pu réaliser son objectif, soit stabiliser le nombre de places en home à 15'500 et décharger les hôpitaux. Si le canton fragilise le secteur de l’ASAD, il faudra plus de places en milieu stationnaire et les dépenses liées aux prestations complémentaires vont prendre l’ascenseur.

Le gouvernement et le Grand Conseil avaient décidé de réduire l’ensemble des contributions versées aux organisations d’ASAD à but non lucratif de 20 millions de francs, soit de 20 %, déjà pour l’année 2012. Le gouvernement veut maintenant réduire massivement les contributions rétribuant l’obligation de prise en charge pour les prestations fournies sur prescription médicale, dans le domaine des soins infirmiers de 25 % et dans celui des prestations d’aide ménagère et d’encadrement social (aide familiale AF) de 50 %. La contribution du canton aux prestations d’AF fournies sur prescription médicale doit être totalement supprimée. Le motif invoqué pour justifier cette mesure est que les patients dont le revenu n’est pas suffisant pourraient revendiquer des prestations complémentaires.

Le canton laisse entendre qu’il a toujours à coeur la politique de « l’ambulatoire avant l’institutionnel ». Les soins à domicile, c’est l’histoire d’un succès. Jusqu’à aujourd’hui, les services d’ASAD ont rendu la mise en oeuvre de cette stratégie possible et développé leurs capacités dans cette optique. Grâce à eux, les hôpitaux, les homes, les médecins traitants et les proches soignants voient leur travail allégé. En dépit de l’extension des prestations voulue par le pouvoir politique, les coûts de l’ASAD se sont maintenus à 2 % des coûts de la santé, ce qui les situe très bas en comparaison avec les autres postes de coûts de la santé. Que ce secteur doive une nouvelle fois contribuer plus que la moyenne à l’assainissement des finances cantonales va à l’encontre de la politique prônant « l’ambulatoire avant l‘institutionnel ». Si des dépenses dans le secteur ambulatoire sont supprimées, des coûts économiques consécutifs sont prévisibles. Le fait est que, grâce à des organisations d’ASAD à but non lucratif solides, les 15’500 places de homes à disposition ont suffi jusqu’ici. Si le canton affaiblit le secteur de l’ASAD, cet objectif ne pourra pas être maintenu. Sur le fond, les organisations d’ASAD à but non lucratif sont prêtes à fournir un effort en vue d’assainir les finances de l’Etat. Mais des coupes supérieures à la moyenne et précipitées mettent en péril la sécurité de la prise en charge dans le domaine des prestations fournies sur prescription médicale, ont des répercussions négatives sur les soins de santé et entraînent des dépenses supplémentaires futures dans le domaine stationnaire ainsi qu’une charge accrue pesant sur les patients et leurs proches.

(Communiqué de presse, 28.6.2013)

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